« Nous avons plus que jamais besoin de coopérer et de nous faire confiance par tous les temps de la vie : le temps court de l’attention individuelle et de la continuité sociale qui nous échappe, comme le temps long des chocs écologiques qui nous contraint. » À l’heure où la société se fragmente, il ne semble plus possible de débattre, de se parler et d’être d’accord. Épidémie de solitude, monétisation à outrance de la santé, emprise numérique sur les relations humaines, dislocation du sens au travail, etc. La crise de la coopération adopte des formes multiples. Afin de faire face aux enjeux démocratiques et écologiques actuels, il est urgent d’imaginer de nouvelles formes de vie sociale, dégagées de l’emprise de l’économisme et du tout-numérique. C’est ce que défend Éloi Laurent dans ce manifeste stimulant, au croisement de la philosophie et de l’économie. Alors que la coopération humaine a été enfermée dans une acception trop restrictive et assimilée à la collaboration, l’auteur détaille les leviers à activer pour régénérer nos liens intimes, sociaux et vitaux – condition indispensable pour fonder les bases d’une société qui prendrait soin des écosystèmes comme des humains.