Quelque chose approche. Les animaux sont encore insouciants, ils courent, grattent, cherchent de la nourriture. C’est Escargot qui se fait attraper le premier alors qu’il grignotait un pissenlit. Hop, avalé tout entier. Puis Bourdon, Crapaud, Vipère et Tortue. Des animaux résistent, il ne reste que les mammifères, mais bientôt… Loir capitule, Marmotte le suit de peu, Ourse sera la dernière à être dévorée. Gentiment, elle se laissera faire. Pourtant une ourse c’est fort, pourquoi n’a-t’elle pas résisté ? Douceur et mystère enveloppent ce curieux événement, et Émilie Vast raconte, avec poésie, l’entrée des animaux en hibernation. Les codes narratifs du livre de monstres sont astucieusement détournés, pour révéler dans une chute réjouissante le bon visage de la terre, qui n’engloutit les animaux que pour mieux les protéger de l’hiver.